lundi 13 juin 2011

Yves Simplice Mboussi : ‘’ j’ai besoin des nouveaux défis ‘’

Yves Simplice Mboussi : ‘’ j’ai besoin des nouveaux défis ‘’ 
  
Parti du Cameroun pour l’Italie, le jeune défenseur Camerounais se trouve en ce moment du côté de la Hongrie après être passé par la Suisse. Titulaire dans l’équipe de première division Hongroise Nyiregyhaza Spartacus, le joueur polyvalent progresse sans cesse et souhaite connaitre autre chose dans les prochains mois. Kamerfoot.com est allé à la rencontre de ce jeune Camerounais qui porte très haut le drapeau du pays en Hongrie.
 

Les amateurs de football au Cameroun ne vous connaissent pas beaucoup. Pouvez-vous nous parler de vous ?

Je suis Yves Simplice Mboussi. Je suis né dans le Littoral du Cameroun, plus précisément à Njombe. C’est dans cet arrondissement que j’ai commencé à jouer au ballon comme tous les enfants de mon âge. A 15 ans, je pars pour Douala chez mon oncle où j’intègre le centre de formation « Daoula FC » pour une durée d’un an. L’année d’après, je m’entraîne avec le Pelican Fc à Yaoundé. Ainsi je ne suis pas connu du grand public camerounais tous simplement parce que je n’ai pas joué au pays à un haut niveau car l’année qui suivait, je suis parti pour l’Italie où j’ai rejoins l’équipe espoir de la Ternana Calcio club de série B.

Depuis que vous êtes partis du Cameroun, quelle trajectoire a pris votre carrière ? Quelles sont les étapes que vous avez franchies jusqu’à ce jour ?

Ma carrière a eu une trajectoire en dents de scie. Après que mon test eu été déclaré concluant à Ternana, je fus frappé par la loi Bossi et Fini qui ne permettait plus aux clubs de série B d’engager un extra communautaire. Je fus donc contraint de partir pour la Suisse, dans un club de D2 nommé Bellinzona Calcio et aujourd’hui je suis en Hongrie dans le club de première division qui se nomme Nyiregyhaza Spartacus FC. Je reste confiant car nul ne sait de quoi est fait le futur.

Quel est le niveau du championnat dans lequel vous évoluez ?

Le championnat hongrois a un niveau moyen. Ce n’est certes pas le très haut niveau, mais celui du championnat hongrois est assez acceptable. 

Quelle comparaison technique avec le championnat du Cameroun ?

Il n’y a pas de comparaison à faire car ce championnat est professionnel tandis que celui du Cameroun ne l’est pas du tout. Ici tout va vite, aussi bien techniquement que tactiquement. Il n’y a vraiment aucune comparaison possible. 

Qu’est ce qui a guidé votre choix d’évoluer dans ce championnat hongrois ? Est-ce l’aspect financier ou tout simplement le sportif. Expliquez-vous ?

Apres la Bellinzona, j’ai eu cette possibilité d’évoluer en première division dans un championnat du même niveau que celui de la Suisse, mais avec la garantie d’avoir un temps de jeu plus élevé. Ce qui m’a permis de me valoriser sur le marché et accéder au plus haut niveau dans mon job. Cela me va bien.

Quels sont les rapports que vous entretenez avec les autres Camerounais qui évoluent dans ce pays ?

Nous vivons comme des frères ici. Tout va bien avec les Camerounais que j’ai trouvés ici et qui m’ont grandement aidé à m’intégrer. Je suis simplement un peu orphelin car mes potes Sadjo Haman et Dorge Kouemaha ont quitté ce championnat. 

Avez-vous déjà été victime de racisme dans ce pays ?

Le racisme fait partie de notre quotidien à nous les footballeurs africains. Mais ça ne nous empêche pas d’avancer.

Lorsqu’on évolue dans un championnat avec un niveau comme celui de Hongrie, pense-t-on à la sélection nationale ?


Bien sûr qu’on y pense. Ce championnat regorge de plusieurs internationaux. Donc, évoluer ici ne m’enlève pas le droit de servir mon pays. Ce d’autant plus que nous avons des moyens footballistiques pour le faire. 

Simplice Mboussi


Pensez-vous réellement avoir le niveau pour évoluer avec les Lions ?

Oui je pense et je travaille pour pouvoir servir mon pays. Vous savez, des talents on en trouve partout, pas seulement dans les championnats les plus médiatisés. Si tel était le cas, on ne viendrait jamais chercher un joueur dans Panthère du Ndé (rires). Donc, comme on dit au pays, le ballon ce jour à terre.

Vous informez-vous de ce qui se passe au pays, notamment en ce qui concerne le championnat national ?

Oui par le site Internet www.camfoot.com et désormais sur le site www.kamerfoot.com que j’apprécie beaucoup.

Combien de temps comptez-vous rester en Hongrie ? Est-ce juste un tremplin ou alors c’est le championnat où votre niveau vous permet de jouer ? 

C’est juste un tremplin, question de pouvoir me faire connaître du grand monde du football mondial.

Quelles sont vos ambitions sportives pour les années à venir ?

Encore six mois j‘espère, car je devais partir cet été mais cela n’a pas pu se faire. J’espère donc que l’année prochaine je vais pouvoir partir car j’ai besoin des nouveaux défis.Retrouver un championnat de haut niveau, faire découvrir au monde du foot qui je suis dans ce domaine et surtout intégrer la tanière des Lions indomptables si l’occasion m’est donnée.

Simplice Mboussi


Quels sont vos hobbies en dehors du football ? Qu’est ce que vous aimez en dehors du football ?

La musique, les ballades et le cinéma

Etes-vous un cœur à prendre ou avez-vous déjà trouvé l’âme sœur ?

J’aime une fille qui est encore au pays.

Quelle place occupe la famille dans votre vie ?

La famille occupe la première place dans ma vie et dans mon coeur. C’est mon leitmotiv, ma source d’énergie.

Et les amis ?
 
Les amis occupent une place importante dans ma vie.

Qu’est ce que vous aimez manger ?

Du Kepen ke Base avec du Pengalingan (couscous de mais avec les feuilles de gombos).

Propos recueillis (via internet) par Jean Fontcha à Yaoundé

Repères

Nom : Mboussi
Prénoms : Yves Simplice
Poste : défenseur central – milieu défensif
Date de naissance : 30-05-1987
Poids : 80 kg
Taille : 1 m 88
Parcours
1998-2003 : Ecole de football Jeunesse de Douala
2003-2005 : Ecole de Football Pellican de Yaoundé
2005 -2006 : Associazione Calcio Bellinzona (Suisse)
2006-2007 : Associazione Calcio Bellinzona (Suisse)
2007-2009 : Nyiregyhaza Spartacus (Hongrie, D1)

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